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Sous
un régiment de lourds et oppressants nuages gris, le léman
est écrasé, pâle, mélancolique. Il
ne peut refléter la beauté d'un ciel dégagé.
Silence, solitude, patience, il attend...
Il
attend... et petit à petit, soudain, une parcelle de sa peau
commence à scintiller. Un rayon de lumière a trouvé
une faille, il perse un bataillon. Puis le souffle de l'escadron des
vents arrive, le massif nuageux éclate, s'éparpille,
certains battent en retraite et d'autres résistent, laissants
planer leurs ombres foncées sur la surface, de plus en plus
clarifiée, du lac.
Sous
une grandissante et partiellement dégagée ouverture
bleu, le léman retrouve son teint de gaieté. Il
reprend son souffle, sourit à nouveau, resplendit au contact
des doux rayons du soleil. Il respire et murmure un chant serein. Il
peut reprendre, maintenant, enfin, cette mystérieuse
correspondance éternelle, qui le lie depuis toujours, avec son
vieil ami bleu, le ciel.
Reno